Journal Of Hellenic Religion (J. Hell. relig.)

Abstract: In the mythical, poetic, cultic and iconographic image of Aphrodite, eroticism is certainly the defining feature: she is, after all, the goddess who rules over it. However, it seems to me that a dimension of eroticism under the goddess deserves closer attention, that which is designated by the term gámos in its intertwined senses of ‘sex’ and ‘marriage’ consummated by it. The connection between Aphrodite and the gámos is a deep one, and it is well attested in ancient Greek poetry and prose, from Homer onwards, centuries down the line. The goddess that so often we see actively participating in the world of illicit érōs is also an active participant in the nuptial world of licit érōs.
As it turns to Homer, Sappho and Bacchylides, this discussion aims at focusing on Aphrodite and the gámos in archaic Greek poetry, analyzing some of the different ways in which the goddess and the world of marriage are connected and projected by the archaic poets, as well as the more notable elements of nuptial imagery related to her. By doing do, it hopes to offer a commented overview of the subject, and a richer and fuller appreciation of the importance of Aphrodite to this institutional basis of social organization and of preservation of the community through time, as procreation in its legitimate framework is the main function of wedding, one that is also squarely within the prerogatives of the goddess.

Résumé : La sexualité constitue sans doute le trait distinctif de l’image mythique, poétique, cultuelle et iconographique d’Aphrodite ; c’est elle la divinité qui, finalement, règne sur elle. Cependant, il me semble qu’une dimension de la sexualité à laquelle elle préside, mérite une attention particulière : celle désignée par le terme gámos couvrant les significations entrelacées affectées au « sexe » et au « mariage ». Bien attesté dans la poésie et la prose grecques antiques, depuis Homère, le lien entre Aphrodite et le gámos est étroit. La déesse que nous voyons si souvent participer activement à la sphère de l’érōs illicite, est en même temps une puissance active dans l’univers nuptial de l’érōs licite.
Cette discussion, Homère, Sappho et Bacchylide à l’appui, se concentre sur Aphrodite et le gámos dans la poésie grecque archaïque, en analysant quelques unes des différentes manières dont la déesse et la sphère nuptiale sont connectées et projetées par les poètes archaïques, ainsi que les éléments les plus notables de l’imagerie nuptiale respective. L’objectif de cette analyse est ainsi d’offrir un aperçu commenté du sujet et une appréciation enrichie et plus complète de l’importance d’Aphrodite quant à ce fondement institutionnel de l’organisation sociale et de la préservation de la communauté dans le temps, car, dans un cadre légitime, la procréation est la fonction principale du mariage, une fonction qui relève également clairement des prérogatives de la déesse.