éditée et distribuée par Éditions Méduse d’Or
ISSN 1748-7811, eISSN 1748-782X
Année de publication : Journal Of Hellenic Religion, 2018, Vol. 11, 33-67.
Auteur : MONTEMURRO, Fjodor.
Résumé : Le présent article aborde le fragment 506 de la Mélanippe Sophè (Mélanippe la Sage) d’Euripide, édité par Kannicht. Dans ce fragment, pour le personnage qui parle – probablement Mélanippe elle-même, Zeus ne peut pas administrer la justice : il n’arrive pas à répertorier sur sa tablette toutes les mortelles injustices ; aucune déité, ni même Diké, sa servante la plus renommée, ne l’assiste ni collabore avec lui. Mélanippe recourt à la représentation intelligente d’un dieu qui écrit sur sa tablette – une représentation qui n’est pas très populaire parmi les auteurs grecs (la littérature grecque antique n’offre qu’un seul parallélisme, celui entre le fragment 506 d’Euripide et le fragment 281a d’Eschyle, édité par Radt), mais qui est assez commune dans la littérature mésopotamienne, proche-orientale et sémitique. Une fois analysé l’emploi de l’écriture dans le contexte de l’image de la mémoire conçue comme un livre et celui de la conception du ciel en tant que manuscrits, sera proposée une nouvelle interprétation du fragment : réduire le pouvoir de Zeus, ce serait de voir le refus de la nature divine de Diké devenir une exhortation, adressée aux mortels, à considérer et exercer la justice de manière immanente, sans prendre en compte la parole divine. In fine, est reconsidérée une adaptation/imitation tardive de ce concept de dieux écrivains dans le prologue du Cordage de Plaute, où apparaissent les personnages-servants de Zeus : Arcture et les autres étoiles.
Abstract: The article discusses fragment 506 Kannicht, from the Euripidean tragedy Melanippe Sophè, in which the speaker, probably Melanippe herself, represents Zeus as not capable of administering justice: he cannot write down on his tablet all men’s misdeeds, nor there is any assistants or deities collaborating with him, not even his most famous servant, Dike. Melanippe resorts to the clever depiction of a god writing on his tablet, not so popular in Greek (the fragment 281a Radt by Aeschylus stands as the only parallel) but quite common in Mesopotamian, Near East and Semitic literature. After an analysis of the use of the writing in the image of memory conceived as a book and in the conception of the sky as a book roll, a new interpretation of the fragment will be proposed: reducing Zeus’ power, the denial of the divine nature of Dike becomes an exhortation to men to consider and exercise justice immanently without taking into account the divine world. The paper ends with a reconsideration of a later adaptation/imitation of the same concept of booking gods in the prologue of Plautus’ Rudens in which the figures charged to be the servants of Zeus are Arcturus and the other stars.
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